La belle s'étire comme un chat. Elle repose son ordinateur sur le lit de son amie et posant les pieds sur sol de la chambre, enfile les jolis chaussons prêtés par la maison. "Je vais me chercher un verre d'eau." Quitte son hôte pour quelques instants et puis se défile par la porte de sortie. Au bout du couloir il y a la cuisine et elle s'y faufile sans faire de bruit— à chercher ses repères dans le grand saut de l'inconnu. Elle sait où se trouve le frigo et n'a aucun mal à mettre le nez dedans pour y prendre une carafe d'eau bien fraîche. Seulement où sont les verres ? Si c'était chez elle, alors elle les aurait peut-être rangés dans ce premier placard qu'elle frôle du bout de ses doigts... mais à l'évidence sa logique n'est pas infaillible et elle essaie un nouveau placard (ce n'est toujours pas le bon). Et c'est amusant comme elle n'a pas lâché sa carafe depuis tout à l'heure, la tenant d'un bras tout contre elle en même temps qu'elle cherche à trouver ces [satanés] verres qui, très curieusement, échappent à son bon sens. Et qu'est-ce qui a du sens dans cet appartement pour commencer ? On croirait y avoir laissé champs libre à deux enfants pour s'y organiser selon leur bon vouloir et voilà le résultat... c'est un peu chaotique à n'en pas douter. Et avec tout ça, ouvrant son énième placard (un placard qu'elle a peut-être déjà ouvert deux fois— trois ?!) elle ne trouve toujours pas ce verre qui se refuse à elle. Ah ! faudra-t-il alors qu'elle meurt assoiffée ? Au pique de sa carrière c'est tout de même un peu navrant. Elle fait la moue [hésite à invoquer le nom de son amie pour donne run terme à l'infructueuse chasse au trésor] et derrière la porte du placard qu'elle referme il y a une silhouette— un v i s a g e comme un screamer en gros plan à deux pas d'elle. Elle sursaute. La carafe flanche (elle s'y agrippe comme à une peluche) et dévisage le coupable [un homme] ce même homme qu'elle regarde avec de grands yeux surpris et un soupir qu'elle n'avait pas conscience avoir retenu pendant tout ce temps. "On ne t'a jamais dit qu'il était préférable de soigner ses entrées ?" Le choc de la première rencontre passé, elle souffle et offre finalement un sourire amusé. "Enchanté, Lili m'a un peu parlé de toi." Outre le fait qu'il soit déjà terriblement célèbre et qu'elle ait potentiellement une connaissance parfaite de l'intégralité de ses dramas... parler est un grand mot, cela dit Jisoo comptait bien saisir ce moment pour lui poser les quelques questions qui brûlaient ses lèvres quant à cette drôle de colocation. "Je suis Jisoo." Un peu redondant. Il devait la connaître tout autant qu'elle le connaissait mais alors les présentations n'auraient plus aucune saveur... et Jisoo tenait à se présenter.